Souvent sollicité dans les grands événements, Malick Ndoye, le jeune ‘’thiof’’ comme on l’appelle, est un animateur confirmé avec une maîtrise du hip-hop Galsen. Malick Ndoye fait partie de ceux qui font le charme et le rayonnement des rappeurs sénégalais et africains à travers les médias. Considéré parmi les DJ vedettes du groupe Seneweb, Ndoye opte pour le hip-hop Galsen plus adoubé par la communauté internationale.
À l’occasion de son anniversaire ce 6 septembre, l’animateur se dévoile loin des projecteurs pour parler de sa vie et de sa carrière. Dans cet entretien, il est revenu sur ses débuts et ses ambitions.
Qui est Malick Ndoye ?
Je suis né et j’ai grandi à Dakar. Mais j’ai passé toute ma jeunesse à Rufisque, une banlieue dakaroise réputée comme un grand grenier de pêcheurs avec la communauté Léebu.
Passionné de rap et de musique en général depuis plus jeune, je suis un mélomane.
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire de l’animation ?
Juste le courage. Je ne l’ai jamais appris. J’ai juste suivi mon cœur, car j’aime le show et j’adore voir le public bouger. Ce n’était pas facile au début, mais avec l’effort et la bonne humeur, je suis fier de moi et je continue d’apprendre à travers ce que je vois et ce que je vis pour atteindre d’autres objectifs. Seneweb m’a fait confiance et m’a donné l’opportunité de développer mes talents.
Avez-vous une histoire particulière avec le hip-hop ?
Je peux dire que le hip-hop m’a fait arrêter mes études. Petite anecdote par rapport à moi et mon amour du hip-hop : je suis une fois rentré très tard d’un concert, il y a quelques années de cela. J’ai trouvé que ma famille avait déménagé sans me prévenir, tellement j’étais à fond dans les concerts et tout ce qui touchait au hip-hop.
Quelle est votre profession dans la vie courante en dehors de l’animation ?
Je suis ”posteur” (Publisher) sur le site de Seneweb. Je suis aussi dans le milieu cinématographique, le modeling également. J’ai fait des apparitions dans plusieurs clips sénégalais, ce qui est une fierté pour moi, car promouvant la culture sénégalaise.
Quelle est votre perception du hip-hop Galsen ?
Le hip-hop d’il y a 10 ans et celui d’aujourd’hui sont très différents, car ayant beaucoup évolué.
Actuellement, nous avons quitté l’ère de la vente de CD avec la mise en place des plateformes de Streaming qui sont plus accessibles pour les artistes ainsi que les mélomanes.
Êtes-vous authentique dans votre manière de faire de l’animation dans le mouvement hip-hop ?
Oui, je crois avoir apporté ma touche personnelle en restant moi-même avec mes délires et ma façon de faire. Je suis de la nouvelle génération, donc je suis la tendance.
Comment se porte l’industrie musicale sénégalaise en ce qui concerne le hip-hop ?
Dans l’ensemble, nous avons avancé, mais il nous reste encore un long chemin à faire.
Déjà, pour ce qui est des droits d’auteur, nous avons encore du travail à faire pour que le travail des artistes soit respecté et valorisé.
Nous avons également vu que nos artistes arrivent à décrocher des Featuring au niveau international et ceci est à saluer, car c’est la culture sénégalaise qui est dignement exportée.
Mais il serait bien que les autorités compétentes aident ce secteur avec l’organisation de festivals pour mieux vendre et faire connaître le hip-hop Galsen.
Avez-vous des ambitions dans le milieu du showbiz en votre qualité d’animateur ?
Oui, beaucoup de projets sont en gestation et j’ose espérer que cela fera plaisir au public du hip-hop. Let’s wait and see what’s coming next.
Il vous arrive parfois de sortir du pays, dans le cadre de votre travail ?
Je n’ai pas encore eu cette occasion, mais Inch’Allah. Actuellement, je fais juste les régions pour des concerts et pour des reportages (Mbour, Louga…).
Qui est votre rappeur préféré ?
À l’instant T, je peux dire que j’aime le bon rap. Tout artiste qui fait du bon son est dans ma playlist.
Mais en étant plus jeune, c’était Canabasse qui m’a donné l’amour du hip-hop.
Y a-t-il une différence entre le mouvement hip-hop des années 80 et celui d’aujourd’hui ?
Bien sûr ! Les temps changent et les choses évoluent. Je n’ai pas vécu les années 80, mais je sais qu’un énorme changement a eu lieu. Nous sommes par exemple passés des cassettes aux plateformes de streaming. Les clips réalisés de nos jours sont beaucoup plus sophistiqués et accrocheurs.
Quels sont les projets de Malick Ndoye ?
(Rires) comme on dit au Sénégal, “projet keneu dou ko wakh”. Mais sachez que je travaille sur beaucoup de nouveaux concepts et le public hip-hop ne sera pas déçu.