La pauvreté continue de se propager au Sénégal, un fait confirmé par l’intention d’élargir le Registre National Unique (RNU) à 1 million de ménages. Cette information a été révélée lors de la présentation d’une étude sur l’indice de connexion des ménages à l’économie, réalisée par le Bureau de l’Organisation Statistique (BOS), comme rapporté par le site d’information, Walf-groupe.com.
El Ndiogou Diouf, secrétaire général du ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité territoriale, a annoncé cette expansion du RNU, visant à identifier les ménages pauvres et vulnérables. Il a souligné qu’il y a des gens qui ne sont pas nécessairement pauvres mais vulnérables, c’est-à-dire susceptibles de sombrer dans la pauvreté en cas de choc économique.
Aminata Sow, déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, a confirmé cette phase d’extension du RNU. Selon elle, l’étude renforcera la fiabilité du RNU pour éviter les erreurs d’exclusion et atteindre les objectifs de lutte contre la pauvreté.
L’étude révèle que près de 22,3 % des ménages sont en dessous du seuil de vulnérabilité, fixé à 0,28 sur l’indice de connexion des ménages à l’économie. De manière surprenante, l’étude indique que les ménages dirigés par des hommes sont plus vulnérables que ceux dirigés par des femmes. Des régions telles que Tambacounda, Sédhiou, Kolda et Kédougou affichent des niveaux de connexion très faibles aux infrastructures sociales de base et des indicateurs de pauvreté assez élevés.
El Hadj Ousseynou Kane, directeur général du Bos, a rappelé que le développement ne doit pas uniquement être mesuré en termes de croissance et de chiffres. Selon lui, les politiques publiques doivent avoir un impact positif sur la vie des populations. L’étude a été réalisée avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Mao NDIAYE