I. Diallo, logisticien de la société « Twyford », spécialisée dans la production de carreaux, et située à Sindia, dans le département de Mbour, est dans de beaux draps. Poursuivi pour collecte de vidéos obscènes à caractère personnel, il filmait ses collègues dames nues, sous la douche, pour ensuite visionner les vidéos.
Selon L’Observateur, F. Diouf, une des restauratrice de l’usine est tombée des nues, le 1er janvier dernier, en découvrant les agissements du mis en cause. « En prenant son bain après avoir fini ses tâches, elle aperçoit furtivement la silhouette d’un individu posté sous la fenêtre des toilettes. Intriguée et prise au dépourvu, elle va, à deux reprises, jeter de l’eau par la fenêtre, narre le journal.
Celui-ci précise qu’elle va chercher, dans la foulée, à identifier l’individu qui avait pris la fuite. « La dame qui l’a aperçu s’enfermer dans le dortoir de l’usine, enfile sa robe et avise les vigiles et les responsables de l’usine. » Ces derniers toquent à la porte du suspect. Le logisticien de l’usine nie les accusations portées contre lui.
Pour tirer au clair cette affaire, les responsables de la société le somment de leur remettre son téléphone portable dans la galerie duquel ils tombent sur des vidéos mettant en scène 4 femmes travaillant dans le restaurant de la boîte et filmées à leur insu alors qu’elles étaient sous la douche, entre le 24 décembre 2023 et le 1er janvier 2024.
Démasqué, le prévenu a comparu à la barre du Tribunal de grande instance de Mbour suite à la plainte déposée par les quatre victimes (O. Diallo, Nd. Ng. Ndiaye, A. Diao, et F. Diouf) au niveau de la Brigade de Popenguine.
Dans ses aveux, le prévenu s’est confondu en excuses avant d’invoquer Satan. Face au juge, il a déclaré qu’il a essayé de résister à la tentation. En vain. Aussi, ajoutera-t-il, l’idée de prendre une seconde épouse lui avait même effleuré l’esprit. Mais, il ne lui est pas permis de vivre avec son épouse dans son dortoir, se désole-t-il.
Insensibles aux excuses du prévenu, les plaignantes exigent la suppression des vidéos avant qu’elles ne finissent sur les réseaux sociaux. Le parquet a requis un an ferme.
Délibéré, le 23 janvier.