“Il y a bien une école pour apprendre à être ministre”, par Mamadou Sy Tounkara

L’Ecole nationale d’administration (ENA) du Sénégal est une copie de son ancêtre française car elle existe depuis 1959, juste avant notre indépendance en 1960.
On y forme les cadres de la Haute Fonction publique d’Etat.
On y forme les ministres.
Le ministre est un cadre de la Haute Fonction publique d’Etat qui a besoin de ces savoirs dans son travail :
1 – Droit public;
2 – Droit administratif;
3 – Finances publiques;
4 – Management public;
5 – Diplomatie.
C’est ce qui est enseigné en tronc commun au Cycle A de l’ENA, hormis toute spécialisation.
Un ministre qui n’a jamais fait l’ENA devra nécessairement apprendre ces savoirs, sur le tard, quels que soient sa formation initiale et son parcours. La performance du ministre, elle, est du domaine de la pratique et des résultats, que l’on soit de l’ENA ou pas.
Bien-sûr, tous ceux qui sont formés à l’ENA ne seront pas ministres comme tous ceux qui sont formés à l’Ecole militaire ne seront pas généraux.
Mais la vocation de l’ENA est de former les cadres de la Haute Fonction publique qui sont tous prêts à être ministres.
Un débat de fond : voyant que le concept est dépassé, la France a supprimé son ENA depuis le 1er janvier 2022 et l’a remplacée par un Institut national du Service public.
Quelles rupture et transformation systémique pour notre ENA ?
Mamadou Sy Tounkara

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