Mamadou Sy Tounkara”Le « Jub-Jubël-Jubbënti » est un excellent état d’esprit.”

Le « Jub-Jubël-Jubbënti » est un excellent état d’esprit. Il est dans le droit sillage des nécessaires rupture et changement systémique dont nous avons tant besoin. Prions qu’il ne soit pas un slogan creux de plus.

Mais n’oubliez pas l’animation, l’incitation et la stimulation économiques.

L’animation économique crée et développe des dynamiques par le biais d’initiatives facilitant les échanges entre acteurs publics et privés. Elle génère des emplois et des richesses.

L’incitation économique utilise l’attrait financier pour amener les acteurs économiques à investir, consommer et épargner. Elle génère des emplois et des richesses.

La stimulation économique n’est rien d’autre qu’un ensemble de mesures et d’actes concrets pour amener les acteurs vers la préférence nationale. Elle génère des emplois et des richesses.

L’animation, l’incitation et la stimulation économiques génèrent des emplois et des richesses. Elles enclenchent le cycle vertueux investissement-emploi-consommation-épargne-investissement. Elles dopent la croissance par les gains de productivité. Elles accélèrent la vitesse de circulation de la monnaie et boostent le pouvoir d’achat qui permet de faire face à la cherté de la vie.

Le dernier recensement de l’ANSD nous renseigne que l’économie sénégalaise est informelle à 90%, avec 55% d’inactifs pour 45% d’actifs. Il y a, ainsi, des marges énormes de transformation systémique et de ruptures. L’informel crée peu de valeur ajoutée et beaucoup de manque à gagner fiscal; avoir plus d’inactifs que d’actifs dénote un faible rapport au travail et à la productivité. Aucun pays au monde ne peut échapper au chômage et à la cherté de la vie avec ces statistiques. Ce sont ces statistiques qu’il faut travailler, d’arrache-pied, à renverser. Aux USA, le taux d’actifs est de 62%, en Chine 70%, en France 73%, en Allemagne 80%.

Régler le chômage et la cherté de la vie, c’est renverser cette courbe : les actifs doivent être plus nombreux que les inactifs dans une économie bien portante.

D’où la nécessité de faire de l’animation, l’incitation et la stimulation économiques des surpriorités.

Une gouvernance qui les néglige ne pourra présenter de bilan reluisant. Surtout sur l’emploi des jeunes et la cherté de la vie.

Mamadou Sy Tounkara

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