Comment faire face à la cherté de la vie : valeur ajoutée et productivité, par Mamadou Sy Tounkara
L’inflation est la hausse généralisée du niveau des prix. Elle a plusieurs sources :
1 – inflation naturelle, due aux progrès scientifiques qui introduisent des nouveautés qui tirent les prix vers le haut;
2 – institutionnelle car l’émission monétaire par la Banque centrale injecte de l’argent dans l’économie, ce qui fait augmenter la demande et les prix;
3 – conjoncturelle lorsque la demande augmente momentanément ou l’offre baisse en cas de crise ou de spéculation;
4 – importée lorsque vous achetez des produits et services chez le reste du monde.
Un ou plusieurs de ces facteurs sont toujours d’actualité dans une économie ouverte, soumise à la concurrence et aux lois de l’offre et de la demande.
Personne ne peut diminuer la cherté de la vie dans une économie ouverte à cause de ces phénomènes d’inflations incontournables. L’Etat ne dispose que de deux leviers : la diminution des taxes et les subventions, ayant atteint leurs limites objectives chez nous. Les taxes ne peuvent pas être diminuées au point que les Douanes ne puissent atteindre les objectifs de collecte fixés par l’Etat lui-même, tandis que les subventions sont honnies par les créanciers internationaux qui nous tiennent par le service de la dette.
Il faut faire face à la cherté de la vie par le travail de haute intensité généralisé et le pouvoir d’achat.
Ce travail est un accélérateur réel qui crée de la valeur ajoutée et des gains de productivité, gage de croissance économique. Le cycle vertueux de l’économie s’enclenche: investissement-emploi-consommation-épargne-investissement. Le loyer de l’argent devient moins onéreux et les acteurs économiques, en confiance, ont un pouvoir d’achat adéquat pour faire face à la cherté de la vie.
En résumé, vous voulez diminuer la cherté de la vie ? Il faut créer de la valeur ajoutée et obtenir des gains de productivité par le travail de haute intensité généralisé pour octroyer aux acteurs un pouvoir d’achat conséquent.
L’animation, l’incitation et la stimulation économiques doivent être une religion.
Mamadou Sy Tounkara