La gestion de projet existe depuis la nuit des temps car indispensable à la réalisation de toutes les oeuvres humaines. Les pyramides d’Egypte, la Grande Muraille de Chine ou toutes les constructions anciennes en témoignent. Il s’agit de penser, réaliser et évaluer une oeuvre humaine.
Un projet peut aussi être immatériel, comme une découverte ou une conquête.
Un projet suit des phases séquentielle logiques :
1 – Conception : formulation de l’idée qui doit être étudiée et stabilisée;
2 – Planification : identification des ressources, timing, gestion des risques;
3 – Réalisation : mise en oeuvre, ajustements, livrables;
4 – Suivi-évaluation.
Ainsi, idée n’est pas projet. Tout le monde peut avoir des idées, mais tout le monde ne peut pas gérer un projet. Intelligence, détermination et rigueur sont nécessaires.
Tout projet viable doit être phasé et exécuté méticuleusement afin d’éviter les erreurs de naissance, les risques inhérents, les sabotages ou tout autre écueil.
Un projet a des ennemis irréductibles : négligence et incompétence.
Un projet de société est encore plus complexe. Il fait intervenir les notions de Politique, de Philosophie, de Droit, de Sociologie, d’Economie, de Sciences et Techniques. De passé, de présent, de futur. Bref, de toute la vie.
Le projet de société est, certes, d’abord une idée; il lui faut, par la suite, passer par toutes les autres phases. Il lui faut, très certainement, un temps de maturation et de mobilisation de ressources (humaines et matérielles) adéquat.
Mamadou Sy Tounkara