Apple n’est plus épargné par les tensions entre la Chine et les Etats-Unis. La consigne passée par le gouvernement fait peser un risque commercial pour la marque à la pomme sur son troisième marché.
En pleine opération séduction, le patron d’Apple vantait, il y a moins de six mois à Pékin, la « relation symbiotique » entre la marque à la pomme et la Chine. « Apple et la Chine ont grandi ensemble », assurait-il alors que la firme américaine est source de millions d’emplois dans l’empire du Milieu, où sont fabriqués la quasi-totalité des iPhone, MacBook et autres iPad.
Mais ces liens particuliers n’échappent plus aux tensions géopolitiques et commerciales entre les Etats-Unis et l’administration chinoise. D’après le « Wall Street Journal », celle-ci vient de passer ces dernières semaines la consigne à des hauts fonctionnaires et des employés gouvernementaux de ne plus utiliser d’iPhone ou un smartphone de marque non chinoise au bureau. Comme une réponse aux interdictions qui ont touché son concurrent chinois Huawei il y a quelques années aux Etats-Unis, et plus récemment l’application mobile d’origine chinoise TikTok.
Danger commercial
Des deux côtés, les mêmes arguments se répètent avec la crainte de « fuite de données sensibles » vers des serveurs installés sur le territoire de la puissance rivale, ce qui causerait un risque pour « la sécurité nationale ». Certaines agences étaient déjà privées d’appareils américains, mais la nouvelle règle s’applique désormais plus largement au sein de l’Etat. Pour Apple, coincé entre deux feux, la réaction chinoise fait naître un danger commercial.